12/08/2025


Prendre racine à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier : les premiers pas pour une installation paisible

Anticiper les démarches pratiques : s’installer, c’est d’abord s’organiser

Difficile de goûter à la douceur de Coise sans avoir réglé certains incontournables. Mairie, école, santé, se signaler au bon endroit fait gagner du temps… et souvent quelques échanges précieux.

  • Formalités administratives : Dès votre arrivée, rendez-vous à la mairie (2 place de la Mairie) pour déclarer votre nouvelle adresse. La mairie est ouverte le mardi, jeudi et vendredi matin, une habitude à prendre pour vos correspondances ou dossiers officiels. Côté logement, n’oubliez pas d’enregistrer votre contrat avec Saur pour l’eau potable, et Enedis pour l’électricité (source : site de la mairie).
  • Inscription à l’école : L’école du village, bâtie à la faveur d’une population croissante, accueille les enfants de la maternelle au CM2. L’inscription se fait à la mairie, puis auprès de la directrice de l’établissement. Un conseil : le faire tôt au printemps permet d’être informé des projets et sorties scolaires estivales.
  • Santé et services : Sur place, les médecins généralistes les plus proches consultent à Grésy-sur-Isère (à 5 minutes de route), tandis que la pharmacie la plus pratique se trouve à Saint-Pierre-d’Albigny. Les urgences et hôpital sont à Albertville.

Les transports : choisir ses habitudes de mobilité

  • Voiture individuelle : En l’état actuel, disposer d’une voiture reste le plus sûr pour circuler sereinement dans ce secteur où la mobilité douce commence à peine à s’organiser.
  • Trains et bus : Saint-Pierre-d’Albigny dispose d’une gare SNCF – dessertes régulières pour Chambéry, Annecy, voire Lyon et Grenoble via correspondances. Coise est aussi desservie par quelques lignes de bus scolaires et interurbains (Réseau SIBRA et départemental Savoie).
  • Pistes cyclables et balades : Un projet de voie verte relie progressivement les communes du secteur. Les cyclistes du matin apprécient déjà la tranquillité des routes entre Coise, Fréterive et Grésy.

Le sens du collectif : apprendre les codes, rituels et solidarités du village

À Coise-Saint-Jean, la vie de village pèse plus que la proximité d’une agglomération. Pour s’intégrer, quelques astuces sont précieuses :

  • L’accueil des nouveaux arrivants : La mairie organise, chaque automne, une rencontre conviviale pour les nouveaux habitants. L’occasion de rencontrer l’équipe municipale et de premiers voisins. Consultez les bulletins municipaux affichés pour ne pas passer à côté de l’invitation.
  • L’esprit associatif : Club de l’amitié (séniors), école de musique intercommunale, atelier de poterie, société de chasse, calendrier festif : les associations sont autant de points d’ancrage. Ne pas hésiter à pousser la porte – même si, parfois, l’annonce ne se fait qu’au panneau communal ou par bouche à oreille.
  • Sens de la solidarité : Ici, on s’entraide pour déneiger une cour comme pour retrouver un animal échappé. Un appel, et souvent un riverain sait où frapper ou qui prévenir. L’expérience de la crue de l’Isère en 2008 est encore dans les mémoires, preuve que la solidarité de terrain prend toute sa valeur lors des événements exceptionnels (source : Le Dauphiné Libéré).

Les premiers repères du quotidien : commerces, marchés, et curiosités gourmandes

Bien s’installer, c’est aussi apprivoiser l’art de vivre local, à commencer par ce qui fait battre le cœur des villages savoyards : le goût des bons produits, la rencontre autour d’un marché ou d’une aventure culinaire.

  • Boulangerie et épicerie : Coise n’a pas sa propre boulangerie, mais plusieurs boulangers ambulants desservent le village matin et soir. Pour les courses plus importantes, direction Saint-Pierre-d’Albigny (Super U, bouchers, cave coopérative).
  • Marché hebdomadaire : Le marché du samedi matin, connu pour ses fromages (tomme, sérac, abondance), accueille aussi maraîchers locaux, apiculteurs, et producteurs du Parc naturel régional des Bauges.
  • Circuits courts : Certains agriculteurs ouvrent leur porte pour la vente directe : n’hésitez pas à vous renseigner, notamment pour le vin (les côteaux de Coise abritent une partie de l’AOP Vin de Savoie Arbin Mondeuse).

La nature à portée de main : promenades, découvertes et bon sens paysan

Une fois posées les valises, le terrain de jeu devient infini : des rives du Gelon aux forêts communales, chaque saison a sa saveur.

  • Itinéraires à pied : Deux boucles balisées — le circuit des trois croix (7 km) et la Traversée des vignobles (4,5 km) — offrent un aperçu du paysage de la combe. Cartes et topo-guides sont disponibles à la mairie et à l’office du tourisme de la combe de Savoie (OT Cœur de Savoie).
  • Faune, flore et rythmes agricoles : Le printemps, c’est la saison des chevreuils et buses variables aux abords. L’automne, les vendanges rythment la vie du quartier des vignes. On y apprend, au fil des mois, à reconnaître les montées de sève, à observer les pommiers centenaires.
  • Respect du paysage : La commune adhère à la démarche « Zéro phyto ». Les sentiers sont entretenus par un mélange d’agents communaux et de bénévoles lors des journées citoyennes — guettez l’annonce pour participer !

Les saisons : une clé de compréhension “de l’intérieur”

  • L’été : fêtes de village, balades à la confluence du Gelon et de l’Isère.
  • En automne : randonnées à travers les paysages mordorés, cueillette de champignons (“grisettes”, bolets… vigilance et bien se renseigner !).
  • L’hiver : la commune se couvre parfois d’un manteau blanc, propice à la raquette ou à de petites batailles de boules de neige improvisées sur la place.
  • Le printemps : floraison des haies, ouverture du Festival de la Vigne – une tradition remontant à la première moitié du XXe siècle.

S’informer, s’impliquer, construire des liens durables

Quand on découvre un village, savoir où s’informer et comment participer, c’est gagner de précieux mois d’adaptation. Quelques pistes :

  • Bulletin municipal : Disponible en ligne et dans les boîtes aux lettres trimestriellement, il détaille réalisations, chantiers à venir, et portraits d’habitants. Une mine pour mieux connaître les personnes qui font vivre Coise. La bibliothèque propose aussi un “café du jeudi”, moment de lectures et d’échanges ouverts à tous.
  • Réunions publiques : De la présentation du budget à la concertation sur des projets comme la future aire de jeux ou la gestion de l’eau, ces réunions sont autant de lieux d’expression directe. Aucun micro n’est jamais de trop ici.
  • Fêtes, événements et culture : La vie culturelle locale s’anime autour de la Fête du village, de spectacles en lien avec Scènes Régionales et de l’atelier patrimoine mené par des passionnés d’histoire.

Des anecdotes qui rendent le village unique

  • Des prénoms partagés : Beaucoup de familles portent le même patronyme depuis plusieurs générations — une mémoire qui s’entretient dans des carnets de famille transmis.
  • La “fraternelle” : Ancienne tradition du partage des vendanges où chaque grappe récoltée en surplus était offerte à une famille du village dans le besoin.
  • L’origine du nom : “Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier" réunit en fait trois anciennes paroisses, sources de quelques partitions lors des tournois de pétanque estivaux ! (Source : Archives départementales de Savoie)

Oser le pas vers l’autre : accueil, patience et moments partagés

Chaque village savoyard a ses petites résistances, ses habitudes, et aussi ce génie de l’accueil à visage humain. À Coise-Saint-Jean comme ailleurs, les liens se tissent rarement en un jour. Il s’agit d’observer, d’écouter, puis un jour d’être invité à partager la cueillette des noix, à jouer une partie de cartes, ou à trinquer lors du passage du Saint-Jean.

  • Mettre à profit les temps informels – en croisant le facteur, à l’arrêt de bus scolaire – pour lancer la conversation.
  • Participer à un projet collectif (nettoyage de printemps, plantation de haies) pour mieux comprendre les codes du groupe.
  • Proposer, à son tour, un petit événement convivial (soirée jeux, troc de plants…), autant d’occasions simples pour croiser son voisinage.

À Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, l’installation se vit comme le fruit d’un tissage lent. Porter attention au terroir, aux histoires que chacun partage, faire confiance à la patience : c’est ainsi que la vie prend toute sa saveur. Et un matin, au détour d’un chemin, on ne se sent plus nouveau, mais bel et bien partie prenante d’un territoire qui se découvre sans jamais se presser.

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