21/09/2025


Premiers pas à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier : tisser des liens dans un village savoyard

Le premier contact : s’ouvrir à l’accueil et à la parole

À Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, la sociabilité est d’abord une affaire de quotidien : ici, on se salue dans la rue, on prend le temps d’échanger quelques mots devant la boulangerie ou à l’ombre du clocher. Selon une enquête de l’INSEE réalisée en 2021, dans les communes rurales de Savoie, 82 % des habitants jugent important l’entraide de voisinage (source : INSEE, enquête “Cadre de vie et sécurité”).

  • Le Café de la Place : véritable carrefour discret du village, il accueille les habitués comme les nouveaux venus. On y apprend les nouvelles du bourg et, avec un peu d’écoute, on s’ouvre à son rythme.
  • Petites discussions impromptues : oser dire bonjour, faire un sourire, demander une recommandation. Les rencontres naissent souvent sur la place ou au marché de Montmélian, à moins de 5 km.
  • Le bouche-à-oreille local : rien ne vaut la recommandation du voisin pour découvrir un artisan, une recette, ou la meilleure heure pour récolter les champignons le long du Gelon.

Comprendre l’histoire singulière du village

La mémoire locale se transmet ici par les pierres, les sentiers, les toponymes. Saisir l’esprit des lieux, c’est déjà approcher l’âme des habitants. Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier garde trace d’une histoire rurale qui se devine dans les restes du château de Miolans, ancienne forteresse surplombant la vallée, mais aussi dans les fêtes paroissiales et la toponymie savoyarde (Coise, du latin “cosa” pour la maison).

  • Visiteur curieux ? Les Archives Départementales de Savoie (Chambéry) regorgent de documents sur les grandes familles, les anciens métiers : il existe de nombreuses publications sur la vie viticole, toujours très présente (Préfecture de Savoie).
  • Des sentiers pour l’histoire : les panneaux d’interprétation autour du village, balisés par la commune, permettent d’en apprendre davantage sur la vigne, l’eau et la ruralité savoyarde.
  • L’église Saint-Jean-Baptiste : ce monument du XIXe siècle abrite une cloche classée depuis 1926 : un détail qui raconte l’attachement local au patrimoine.

Participer à la vie communale : réunions, associations et initiatives

La mairie, poumon administratif et lieu de dialogues, propose plusieurs rendez-vous d’accueil pour les nouveaux habitants, ainsi qu’un bulletin communal trimestriel. Selon les chiffres communiqués lors du dernier conseil municipal (2023), la commune compte une douzaine d’associations loi 1901, couvrant des champs très variés.

  1. Le Sou des Écoles : dynamique, il propose des ventes, lotos, fêtes et ateliers ouverts à tous. S’impliquer ou simplement donner un coup de main permet de se familiariser avec d’autres familles.
  2. L’Amicale des Sapeurs-Pompiers : présente lors des cérémonies et du fameux bal du 13 juillet.
  3. Le Groupement de Viticulteurs : ouvert aux amateurs comme aux experts, il organise dégustations et chantiers collectifs chaque saison.
  4. Les événements municipaux : voeux du maire, repas des anciens, nettoyages de printemps, autant d’opportunités d’agir local sans engagement formel.

La participation n’est pas qu’un supplément d’âme : c’est par cette implication, même ponctuelle, qu’on se fait connaître, qu’on apprend les us et coutumes du village (comme la transhumance des troupeaux au printemps, ou la pesée de la Reblochonnade en septembre).

Se fondre dans le rythme économique et artisanal local

La vie à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier est aussi marquée par la vitalité de ses producteurs et de ses petites entreprises artisanales. L’aire des vins de Savoie (AOC, 28 communes du secteur) donne au paysage ses échalas et ses caves fraîches, tandis que la présence de la Zone Artisanale de la Croix de la Pierre (créée en 2006 et agrandie en 2018) favorise l’installation de nouveaux entrepreneurs.

  • Acheter local au fil des saisons : marché de producteurs (samedi matin à Chamoux-sur-Gelon, à 8 minutes en voiture), vente à la ferme (M. Berger, fromages de vache et chèvre), ou encore distribution de paniers AMAP.
  • Découvrir les artisans : la Forge de Coise, active depuis 4 générations, propose des stages, et le Domaine Genoux accueille des visites pour mieux comprendre la vinification traditionnelle.
  • L’entraide économique : les chantiers participatifs, moissons, vendanges, ou encore “coup de main” à la cave, sont parfois ouverts aux curieux.

Selon le site de la Communauté de Communes Cœur de Savoie, 40 % des actifs travaillent localement ou à moins de 10 km, et près de la moitié des exploitations agricoles intègrent désormais des pratiques agroécologiques (coeurdesavoie.fr).

Cultiver la convivialité savoyarde : fêtes et traditions partagées

“La fête, c’est l’âme du village.” À Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, les traditions tiennent une place de choix : elles sont les grands rendez-vous où chacun, nouvel arrivant ou ancien du pays, trouve à se mêler au collectif.

  • La Saint-Vincent : chaque janvier, les viticulteurs célèbrent leur saint patron autour d’un banquet chaleureux où tous sont conviés. Une institution inscrite dans les annales locales depuis le XIX siècle.
  • La Fête Patronale : début septembre, spectacle de rue, concerts, marché artisanal – “manger debout un bout de tomme”, comme disent les anciens, c’est tout autant partager les histoires que les plats.
  • La Journée du Patrimoine : à chaque édition, visites guidées et ateliers animés par la Société d’Histoire locale, qui rassemble habitants et visiteurs pour redécouvrir ensemble le village.

N’hésitez pas à proposer de l’aide pour les préparatifs ou la décoration : c’est souvent ainsi que naissent les meilleures affinités.

Marcher, observer, écouter : apprivoiser le territoire au quotidien

Pour s’intégrer, rien ne remplace l’apprivoisement du terrain. Ici, se perdre est presque recommandé pour découvrir les chemins de traverse, les “bioles” (petites ruelles en savoyard), et les coins de rivière où l’on pêche la truite fario. La promenade régulière – à pied, à vélo ou à cheval – est une invitation à croiser du monde, à surprendre la conversation qui relie les générations.

  • Le Sentier de la Saugeat : 3,5 km de boucle facile, panels pédagogiques sur la faune et une vue imprenable sur la vallée ; fréquenté au printemps par familles et randonneurs.
  • La plaine du Gelon : site de balade et de partage, autour de la rivière, où se déroulent parfois des nettoyages participatifs.

En dialoguant avec les promeneurs ou en s’arrêtant admirer le vol d’une buse, on s’ancre peu à peu dans un tissu humain fait de bienveillance et de patience.

Décoder les subtilités du vivre-ensemble savoyard

La discrétion est de mise, tout comme la curiosité respectueuse. À Coise, “prendre ses marques” passe beaucoup par l’écoute, par la capacité à trouver un équilibre entre échanges et respect des habitudes ancrées. Par exemple, les horaires de sieste, la réserve sur la vie privée ou la passion partagée pour la météo sont de petites clés du quotidien.

  • Observer les gestes : le coup de main donné à la voisine pour rentrer le bois est souvent spontané.
  • Cultiver la patience : il faut parfois plusieurs saisons avant de se voir confier l’organisation ou le secret d’une cueillette locale.
  • Connaître l’humour local : il n’est jamais moqueur, plutôt tendre, souvent lié à la météo ou à l’élevage (“Il va tomber un veau ce soir !”).

Ressources utiles pour s’intégrer plus facilement

  • Le site de la mairie fournit agenda, contacts associatifs et alertes locales (www.coise.fr).
  • La lettre Infolettre de la Cœur de Savoie, riche en conseils pratiques.
  • Les programmes du “Rézo des Bénévoles” (lancé en 2021 pour mieux fédérer l’action associative en Cœur de Savoie).
  • Les réseaux sociaux locaux : groupes Facebook “Vivre à Coise” et “Solidarité Savoyarde”, utiles pour connaître les évènements ou proposer un covoiturage.
  • L’agenda culturel de Montmélian (à 5 km), pour sortir du strict périmètre et rencontrer d’autres habitants du secteur.

Un terreau fertile pour créer son histoire

À Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, chaque arrivée est l’occasion de renouveler le tissage social de la commune. Ici, on n’attend pas des nouveaux qu’ils connaissent tout, mais qu’ils partagent un peu de leur envie de vivre ensemble, de s’enraciner dans une terre aussi vivante que ses paysages. Par la participation active aux temps forts, par la curiosité patiente et la générosité discrète, chacun peut trouver ici plus qu’un simple lieu de passage : un village à habiter, une histoire à écrire à plusieurs mains, une communauté ouverte à qui veut prendre le temps de la découvrir.

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