Des figures enracinées, des passions rayonnantes
Joseph-Marie Mollard (1796-1879), pionnier du notariat savoyard et député de Savoie
Parmi les figures notoires du XIXe siècle, Joseph-Marie Mollard naît dans une Savoie encore sardienne, à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier en 1796, et y exerce son métier de notaire. Il se distingue comme député de la Savoie à Chambéry, lors du rattachement à la France en 1860. Son énergie fut mise au service de la modernisation du droit savoyard. Selon les archives départementales, il fut l’un des artisans du concordat entre usages locaux et droit français, s’assurant que les spécificités de la ruralité savoienne soient respectées dans les nouvelles lois (Archives départementales de la Savoie, cote 5MI 3242).
- Notaire : 42 ans de charge au village
- Député : Membre du Conseil général (1860-1867)
C’est à lui que l’on doit la sauvegarde de plusieurs coutumes, dont la tradition du partage équitable des terres et vergers.
Sœur Marie-Benoîte, missionnaire discrète mais influente
Issue d’une famille modeste du hameau de la Biolée, Anna Favre (dite Marie-Benoîte, 1903-1989) entre très jeune chez les Sœurs de Saint-Joseph. Active à Madagascar, elle fonde trois écoles pendant l’entre-deux-guerres. Sans grand tapage, ses lettres à la paroisse de Coise font état d’un engagement concret : alphabétisation, soin des enfants victimes de fièvres, plantation d’un verger communautaire. À la fin de sa vie, elle parraine plusieurs étudiantes malgaches venues poursuivre leurs études à Chambéry (lettres conservées à la bibliothèque diocésaine de Chambéry).
- Dates-clés : 1929 – départ à Tananarive ; 1932 – première école ouverte ; plus de 2000 enfants scolarisés sur 15 ans.
- Retour au village : 1975, où elle resta jusqu’à sa mort à la maison de retraite du Prieuré.