03/09/2025


S’installer à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier : chemins et adresses pour trouver son chez-soi

Un village entre collines et vie locale : petite introduction à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier

Posé sur la rive droite de l’Isère, en surplomb des champs et des noyers qui ponctuent la Combe de Savoie, Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier s’invite dans la liste courte des villages où l’on aimerait poser ses valises. Ce n’est pas une carte postale figée, c’est un hameau vivant, traversé par des histoires de terroir, de vignes et de clochers, où l’on croise anciens habitants fidèles et familles venues de Chambéry, Grenoble ou d’encore plus loin.

Mais une question revient souvent : comment s’y loger ? Dans un secteur rural recherché, près d’Albertville (15 minutes), de Chambéry (moins de 30 minutes), et à un saut de puce du Parc naturel régional du Massif des Bauges, la demande est réelle… et l’offre, parfois, discrète.

Comprendre le marché immobilier local : panorama et réalités

  • Population stable mais rajeunissante : Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier comptait 1 153 habitants au dernier recensement INSEE de 2020 [INSEE], soit une augmentation de 6,5 % en dix ans. Le village attire des actifs travaillant sur Albertville ou Chambéry aux loyers et prix d’achat plus doux.
  • Marché de l’ancien : La majorité des logements sont anciens : 81 % des résidences principales ont été construites avant 1990. Les maisons de village traditionnelles alternent avec des constructions plus récentes, quelques petits bâtiments collectifs et de rares appartements en location.
  • Turn-over : Si l’offre n’abonde pas (taux de vacance très faible : moins de 2 %), la population de passage – surtout des familles – renouvelle les annonces, notamment à l’approche de la rentrée scolaire ou au cœur du printemps.

Prix de l’immobilier et loyers : des chiffres pour se repérer

  • À vendre : Le prix moyen au mètre carré pour une maison se situe entre 2 500 et 3 000 € (chiffres MeilleursAgents 2024 et SeLoger), contre 3 800 € sur Chambéry. Les biens mettent parfois plusieurs mois à partir si leur prix dépasse la moyenne régionale. Pour les terrains constructibles, comptez entre 90 à 120 €/m² en 2024, selon la localisation.
  • À louer : Les locations privatives sont rares : moins de 9 % de l’offre selon l’INSEE. Un T3 de 60/70 m² se négocie entre 620 et 750 € par mois (hors charges) quand il est disponible. Quelques maisons de village avec jardin peuvent se négocier autour de 1 000 €.

Quels quartiers et hameaux cibler ?

La commune regroupe plusieurs hameaux, chacun avec sa personnalité. Le choix se fait autant selon la proximité aux commodités que la vie de voisinage ou la vue ouverte sur la Combe.

  • Le Bourg : Cœur administratif, près de l’école, de la salle polyvalente, de la mairie et de la fromagerie. Quelques appartements, des maisons de village resserrées, terrain plus rare. Pratique pour les familles.
  • Pied-Gauthier : Construit en retrait du trafic, très résidentiel, avec de petites rues pleines de charme. Un cluster de maisons traditionnelles et quelques nouveaux pavillons, souvent occupés à l’année.
  • Le Chemin de la Vignette et La Chavanne : Vers le coteau sud, dominant la vallée. Quartier calme, résidentiel, avec certaines maisons individuelles récentes et des parcelles plus grandes. Soleil garanti, à distance des axes passants.
  • Les Villes et Grange Neuve : Plus agricoles et ouverts, parfaits pour ceux qui cherchent le voisinage des prairies ou la vue dégagée sur le Granier et la Dent d’Arclusaz.

On peut également s’intéresser à la frange de Saint-Jean-de-la-Porte, village mitoyen, ou chercher du côté de Sainte-Hélène-du-Lac, à dix minutes à vélo, où l’offre locative peut être plus abondante.

Où trouver les annonces et contacts fiables ?

  • Agences immobilières locales : Dans le bourg même, aucune agence mais l’agence Transalpin Immobilier tient bureau à Montmélian, et propose régulièrement des exclusivités sur Coise. FNAIM Savoie recense les mandats des agences de la vallée.
  • Entre particuliers : Leboncoin reste la place principale (section “Immobilier” puis filtrer par “73800 Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier”), souvent utilisé aussi par les propriétaires âgés du village. Certains panneaux “À vendre” sont visibles sur site, notamment au printemps après les héritages ou les départs en maison de retraite.
  • Sites institutionnels : Consultez les listings de la mairie (tableau d’affichage, site web www.coise.fr) où certaines annonces circulent par le bouche-à-oreille. Parfois, le bulletin municipal présente une page d’offres en toute discrétion.
  • Bailleurs sociaux : Pour du locatif modéré, demandez le patrimoine de Savoisienne Habitat (logements sociaux, T2 à T4 autour de la mairie) et la OPAC Savoie, notamment pour les candidatures en logement “famille”. Peu, mais parfois des opportunités.

Le bouche-à-oreille en Savoie reste précieux : interrogez les commerçants (boulangerie, fromagerie de la Place Pierre Caillet), le secrétariat de mairie ou même les banques locales, qui sont souvent informées avant la publication d’un bien.

Louer ou acheter : démarches et astuces pour gagner du temps

  1. Avoir son dossier prêt :
    • Pour louer, anticipez avec un dossier complet : pièces d’identité, trois dernières fiches de paie, avis d’imposition, attestation employeur et garants. Les propriétaires locaux, souvent prudents, sont sensibles à la clarté du profil et au contact direct.
    • Pour acheter, simulez votre prêt auprès des banques locales (Crédit Agricole, Banque Populaire Savoie) : les dossiers acceptés privilégient aujourd’hui des apports d’au moins 10 à 20 % depuis le durcissement du taux d’usure (source : Banque de France, 2023).
  2. Réactivité & vigilance :
    • Les biens attractifs partent vite (3 à 6 semaines pour une maison bien située). Paramétrez vos alertes sur Leboncoin, SeLoger, Logic-Immo, et téléphonez aux agences pour être informé avant diffusion.
    • Visitez rapidement, même si la configuration paraît inhabituelle ou les travaux importants : dans l’ancien, beaucoup de maisons ont été rénovées ou divisées à la main – l’occasion de dénicher des perles ou d’éviter des défauts techniques invisibles en photo.
  3. Bien lire les diagnostics :
    • En zone rurale, beaucoup de logements disposent encore d’anciennes installations (chauffage fuel, assainissement individuel). Surveillez les DPE et les diagnostics techniques (électricité, amiante, plomb) disponibles sur demande, pour préparer le budget rénovation ou s’assurer de la légalité du logement.
  4. Négocier les prix :
    • Avec un marché moins tendu qu’à Chambéry mais où les biens de caractère sont recherchés, une marge de négociation de 4 à 7 % est constatée en moyenne (source : Notaires de France 2023). Les prix inscrits reflètent parfois l’attachement émotionnel du vendeur plus que la réalité du marché.

Vivre à Coise : ce que le logement dit de la commune

Ce n’est pas anodin d’acheter ou de louer ici. On ne vient pas simplement pour quatre murs, mais souvent pour adopter le rythme d’une vallée qui travaille encore la vigne, qui salue ses voisins au marché ou devant les écoles. La diversité de l’habitat (du gîte rural isolé au T4 flambant neuf, en passant par la grange transformée ou la maison de “caractère savoyard”) traduit le visage du village : soudé, mais ouvert au changement.

Le bâti ancien garde les traces du Pays des Hurtières, des contrebandiers venus du Piémont qui passaient autrefois le gué du Gelon. On devine sur certaines façades des linteaux biseautés, des tuiles creuses et des caves où l’on pressait la mondeuse, ce rouge charnu typique de la région. Les promoteurs de villages voisins déposent parfois des permis sur la commune, mais ici, la volonté (inscrite au PLU depuis 2015) est de préserver le paysage et les pentes agricoles, limitant la densification excessive qui touche d’autres bourgs de la vallée.

Quelques contacts et liens utiles pour accélérer votre recherche

Habiter ici, c’est choisir bien plus qu’une adresse

À Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, l’aventure du logement renvoie vite à la découverte du lieu et de ses habitants. Dénicher une grange à restaurer sur les hauteurs, accueillir le chant des tracteurs le matin, ou voir le mont Blanc se découper dans le crépuscule, c’est cela, aussi, la réalité de l’installation en Savoie. Il y a bien quelques contraintes (offre comptée, démarches rapides, tradition du “bouche-à-oreille”), mais la promesse vaut la peine. Parce que s’installer ici, c’est croiser des visages familiers, participer à la vie de nos écoles, goûter au marché de Saint-Pierre tous les vendredis ou rêver d’une cave à vin sous les poutres anciennes.

Et si la première visite reste infructueuse, un conseil : n’hésitez jamais à repasser, à questionner, à revenir sur vos pas… Ici, la patience mène souvent aux plus belles découvertes.

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